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zaouanne
10 novembre 2007

Un autre regard

« Le départ est comme une nouvelle naissance et mon monde était encore trop neuf pour se plier à une réflexion méthodique. Je n’avais ni liberté, ni souplesse ; l’envie seulement, et de la panique pure et simple. Je déchirais et recommençais vingt fois la même page sans parvenir à dépasser le point critique. Tout de même, à force de me buter et de pousser, j’obtenais parfois pour un petit moment le plaisir de dire sans trop de raideur comme j’avais pensé ! ». (L’usage du monde de Nicolas Bouvier)

Je marche dans les pas de Nicolas Bouvier. Je n’ai pas la prétention de dépasser le maître, mais ses hésitations et trébuchements me donnent le courage de mettre en oeuvre mon propre projet : relater la vie des gens que je vais croiser sur mon chemin. Ecrire est une chose qui m'a toujours plu, mettre les mots justes sur ce que l'on vit, ce que l'on voit, est plus difficile.

Mon itinéraire part vers l’ouest : l’Amérique centrale. Ce petit bout du vaste continent américain est peu connu ou sinon par ses conflits incessants, ses républiques bananières et autres désastres météorologiques qui l’ont frappés et continuent de le toucher régulièrement. Quand j’énonce ma destination, beaucoup m’évoquent le Mexique ou encore la Colombie, le premier étant en Amérique du Nord, l’autre dans le sud. C’est dire si cet isthme reliant l’hémisphère nord au sud est méconnu… Un petit rappel géographique n'est donc pas vain (j'avoue que j’ai du passer moi-même !). En 2000, cette langue de terre recensait 34 millions d’habitants pour une superficie de 540 000 km².

mapcentralamerica

Pourquoi cette partie du monde plus qu’une autre ? Pourquoi ces petits états où la situation politique est toujours trouble ? Primero, en raison de cet amalgame récurrent entre Amérique centrale et Amérique du sud. Segundo car l’on entend peu parler de ces pays si ce n’est en cas de désastres humanitaires (et encore faut-il que les médias occidentaux daignent s’y intéresser). Et enfin, parce que ma maîtrise de l’espagnol m’aidera à m’immerger dans les pays visités.

« La vertu d’un voyage c’est de purger la vie avant de la garnir ». Mes nombreux séjours à l’étranger m’ont permis de vérifier la justesse de cet enseignement de Nicolas Bouvier. Pour partir, il faut faire le tri :

- Des biens matériels d’abord, c’est le plus facile. Une valise aussi grande soit-elle ne contiendra jamais une maison (alors autant faire le plus léger possible);

- Des préjugés : on se libère des idées toutes faites pour voir avec des yeux neufs ;

- Des amis et de la famille : peu importe la distance et la fréquence à laquelle on les voit. Personnellement, vous êtes toujours dans un coin de mon cœur de ma tête et m’aidez à surmonter mes moments de solitude car je sais ceux-ci ne sont qu’éphémères. Comme disait Francis Bacon : « La pire solitude, c’est d’être dénué d’une amitié sincère ».

Lorsque le « tri » est fait, on garde en soi l’essentiel et l’on est ouvert à tout...

« On voyage pour que les choses surviennent et changent ; sans quoi on resterait chez toi ». Ma rencontre avec l’Amérique centrale s’alimente d’une grande curiosité envers d’autres cultures, mais aussi d’une recherche personnelle…

Pour tout ceux qui « restent chez eux », vous pourrez me suivre dans mes péripéties à travers mes photos, mes chroniques écrites et sonores…

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zaouanne
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